martes, 30 de octubre de 2007

Les contemplations
Victor Hugo (1802 -1885)

4.14 Demain, dès l'aube...

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et, quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.


Las contemplaciones

4.14 Con el alba, mañana...

Con el alba, mañana, cuando el campo blanquee,
voy a irme. Sé bien que me estás esperando.
Andaré por los bosques, cruzaré las montañas.
Porque lejos de ti ya no puedo seguir.

Andaré con los ojos fijos en lo que piense,
sin ver nada de fuera, sin oír ningún ruido,
solitario, encorvado, con las manos cruzadas,
triste, anónimo, el día será igual que la noche.

No veré ni los oros de la tarde que cae,
ni a lo lejos las velas dirigiéndome a Harfleur,
y al llegar dejaré en tu tumba unas ramas
del acebo más verde y de brezos en flor.

Libellés : Victor Hugo

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